Le BÉNÉVOLAT naît d’une envie de s’engager, de se mettre au service du collectif, de soutenir une cause qui nous tient à cœur.
Cependant, de nombreux « promoteurs » culturels en ont fait leur nouveau business d’enrichissement personnel, et d’appauvrissement des artistes.
C’est ce que les rappeurs YUM et LORD ERIKO dénoncent dans leur chanson » BÉNÉVOLAT« .
Le « BÉNÉVOLAT » ne nourrit pas les Artistes
YUM et LORD ERIKO mettent directement leurs pieds dans la fourmilière.
Ils dénoncent les différents abus dont les artistes sont la plupart victimes dans l’exercice de leur métier. Et cela pour 02 raisons qu’ils évoquent à savoir :
- La malhonnêteté de certains promoteurs culturels.
Et pour appuyer ce propos, je cite LORD ERIKO qui dit dans la chanson :
Même avec les sponsors, mollah on veut que tu rappes njoh.
- La non valorisation de son métier par l’artiste lui-même.
J’appuie cette idée par les mots de LORD ERIKO qui dit je cite :
Dans tout ça, ce sont les artistes qui courent les scènes pour venir supplier.
La couleur rouge portée par les 02 artistes exprime à la fois l’amour qu’ils ont pour leur métier, leur art ; mais également l’extrême colère et le ras-le-bol qu’ils ressentent par rapport à la clochardisation des artistes, et principalement les rappeurs.
Être un Artiste est un MÉTIER .
Un artiste Rappeur est un TRAVAILLEUR lorsque qu’un promoteur fait appel à ses services.
Et comme tout travailleur, l’artiste mérite un salaire RESPECTABLE qui correspond ici au cachet qu’il perçoit de la part du promoteur culturel. À ce propos, LORD ERIKO dit je cite :
5000 F CFA de cachet, p***** de qui se moque t-on ?
Tous les abus dénoncés par YUM et LORD ERIKO soulèvent un problème crucial qui jusqu’ici n’a pas encore trouvé un début de solutions : celui du STATUT DE L’ARTISTE.
L’Artiste n’a pas de STATUT au Cameroun
Bien que la Loi reconnaisse l’artiste comme un travailleur au travers de la Loi n°092/007 du 14 Août 1992 portant Code du Travail, être un artiste au Cameroun n’est pas encore reconnu comme un MÉTIER.
Et pour que cela soit le cas, les artistes doivent savoir, vouloir, se mettre et se battre ENSEMBLE pour le changement de leur statut et par ricochet améliorer leurs conditions de travail et de vie.
En attendant que les artistes prennent RÉELLEMENT leur destin en main, LORD ERIKO propose une solution radicale pour mettre un terme définitif à ces abus et ce mépris vis à vis des artistes. Il dit je cite :
Tu n’es pas obligé de passer. Tu n’es pas obligé de rapper.
Espérons que ce conseil ne tombe pas dans les oreilles des sourds. Un aîné a dit un jour je cite :
si tu veux que l’on te respecte, que l’on respecte ce que tu fais, commence par le faire toi-même.
Pour bien faire comprendre que aux promoteurs que les artistes ne font pas dans le « BÉNÉVOLAT », cliquez ici 👇🏿
Let The African Vibration Rain On You.