Déjà 26 ans qu’un élan de lutte a été enclenché contre les violences faites à l’égard des femmes mais, celles-ci ne cessent de s’accentuer.
Les femmes sont au quotidien victimes de violences (physiques, morales, financières, numériques…)
Si la nature a voulu qu’elles soient de sexe féminin, cela ne veut pour autant pas dire que celles-ci sont des êtres inférieurs. Mais leur genre les expose a beaucoup de violences d’où l’urgence qu’elles bénéficient d’une protection juridique particulière et d’un accompagnement adapté.
Les violences faites aux femmes, un cri inaudible
L’intimidation, la frustration, la discrimination, les violences numériques, le manque d’éducation…. sont fortement condamnées par la loi camerounaise qui a construit tout un arsenal juridique composé notamment de la Constitution et du code pénal qui répriment de façon générale toute forme de violences. En appui, le Cameroun a ratifié plusieurs accords régionaux et internationaux parmi lesquels la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, Le protocole de Maputo et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.
Bien qu’il existe des lois nationales (même s’il n’existe pas encore de lois spécifiques contre les violences faites aux femmes et aux filles) et internationales adoptées pour mettre fin à toutes formes de violences contre les femmes, combien de citoyennes connaissent ou prennent la peine de lire lesdits textes ? Combien de femmes elles-mêmes décident de s’informer sur le sujet et sortir du silence de la peur ?
LA MUSIQUE UN PUISSANT INSTRUMENT POUR CETTE LUTTE
De manière générale, les citoyennes camerounaises sont pour la plupart ignorantes de leurs droits, ce qui a pour conséquence directe l’enregistrement quotidien des violences (à ce jour le Cameroun comptabilise 53 cas de féminicides depuis le début de cette année d’après LE COLLECTIF STOP FEMINICIDES 237) à l’égard des femmes, il est urgent de SENSIBILISER sur ce fléau social, mondial.
La musique étant un outil de sensibilisation et de masse, celle-ci peut être pour les femmes un puissant instrument de lutte dans le changement transformatif de mentalité sur le sujet, d’information sur les textes de lois concernant les violences et surtout être le porte-voix des survivantes.
Certains artistes Camerounais, ont déjà le mérite d’avoir briser le tabou sur ce sujet à l’instar de: KAREYCE FOTSO dans son titre «Lomdieu», Groupe X-MALEYA dans son titre « Ta fille n’est pas ta femme », FRANKO dans son titre « Faut pas taper sur Madame », VANISTER dans son titre « Stop à la violence faite à la femme, ULANDA dans son titre « Mon mari» CYSOUL «C’est pas bon »…
Si cette redevabilité de leur part est appréciée, nous plaidons pour que d’autres artistes rejoignent les rangs car comme le dit un adage : « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin «
Cette journée du 25 Novembre dont le thème de cette année est TOUS UNIS POUR METTRE FIN AUX VIOLENCES NUMERIQUES FAITES AUX FEMMES ET AUX FILLES
et dont l’objectif global est l’élimination des violences à l’égard des femmes, doit être une source d’inspiration particulière pour tous les artistes camerounais.es afin de continuer de sensibiliser les uns et les autres sur ce sujet social crucial car il ne s’agit pas d’un sujet « mode » mais plutôt de droit humain et de dignité humaine.
Auteure : Esther TEGNO
Let The African Vibration Rain On You