KAM ART nous revient cette année avec NA SO I DI SEE AM après avoir parlé de la covid-19 lors de l’atelier dernier.
C’est une exposition-photos dont le but est de garder en mémoire ce qui s’est passé autour de nous au cours de l’année 2021 au travers des différents thèmes abordés tels que :
- LE TOKA DANS LA CITÉ
- LE BENAM
- LE FINPA GRASS
- LES BEIGNETS HARICOTS BOUILLIE (BHB)
- LES DÉPLACÉS DE GUERRE…
Les 10 apprenants de ce nouvel atelier qui a duré 07 mois racontent leurs histoires, leurs visions de la ville de DOUALA via la photographie.
Ces différents thèmes sont aussi pour eux des messages et valeurs qu’ils transmettent ; mais aussi leurs souhaits, vœux et leurs espoirs pour le futur.
Bienvenue à l’excursion photographique NA SO I DI SEE AM.
KAM ART: DE LA PASSION AU MÉTIER
Cet atelier photographique a été mis en place par M. MAX MBAKOP soutenu et accompagné par divers partenaires notamment l’Institut Français de Douala.
Il dit je cite:
KAM ART est une initiative lancée il y a 07 ans. Elle est née dues aux multiples interpellations des petits frères et sœurs qui voulaient se former en photographie.
La photographie étant de l’Art, nous voulons grâce aux ateliers KAM ART que ces jeunes acquièrent les outils techniques adéquats afin qu’ils puissent faire de leur passion leur métier, et surtout en vivre.
NA SO I DI SEE AM DOUALA
1- FINPA GRASS
BIENVENUE , artiste visuel à la base est retournée à son premier amour : la photographie.
À travers elle, elle nous parle de la place de la médecine traditionnelle surtout en cette période de crise sanitaire due à la covid-19.
Ce côté de la médecine marginalisé autrefois, a aujourd’hui une place de choix dans le quotidien des doualais depuis la venue du coronavirus.
2- LA C.A.N EN CASSE
GÉDÉON est un informaticien-mathématicien de formation. Il a été touché par l’image de désarroi que présente la ville due à la destruction de certains bâtiments ainsi que des maison d’habitation à cause de la venue de la CAN au Cameroun.
3- LE TOKA DANS LA CITÉ
CHRISTYN a toujours été passionnée par la photographie .
Au travers de sa passion, elle parle d’un phénomène qui mine de plus en plus notre société: LA DROGUE .
Elle choisi d’aborder ce thème pour nous pousser à :
- être plus attentionnés envers nos proches,
- apprendre à prendre des autres.
Mais aussi pour dire que l’on peut S’INFORMER et SAUVER des vies grâce à la photo.
4- KRUMP
PIERRE aka BACHELOR est un danseur de profession et a donc fusionné la danse à la photographie afin d’exprimer le mal-être, la colère, la rage que la population ainsi que lui-même ressentent par rapport au fait que les habitations soient démolies à cause de la CAN.
La danse qu’il a exécutée est LE KRUMP qui est un ensemble de mouvements violents qui permettent d’exprimer la rage que l’on ressent à l’intérieur de soi.
5- BENAM
STÉPHANE est un licencié en Biologie. N’ayant pas encore un emploie, il décide de s’intéresser à la photographie.
Sa situation personnelle l’a poussé à parler du métier de chauffeur de moto (communément appelé « bendskineurs ») où l’on retrouve presque tout le monde ( jeunes, vieux…) et particulièrement les diplômés.
Ceux-ci se retrouvent entrain d’exercer cette activité non pas par amour, mais par manque emploies. Il interpelle donc l’État à créer plus d’emplois car ces diplômés pourraient mettre leurs compétences au développement du pays.
6- ANGLOPHONE CRISIS
JOSEPH est un étudiant basé à l’origine dans la ville de LIMBÉ. Mais à cause de l’interruption des cours et de l’instabilité sécuritaire, il a dû se déplacer pour la ville de BUEA. Marqué par cette situation, il a décidé d’en parler au travers de ses photos qui sont un mélange de douleur et de joie.
Il parle du rejet que nos frères et sœurs du NOSO ressentent et vivent au quotidien.
Il parle aussi de sa joie à cause du changement de langage de la population francophone vis-à-vis de cette crise. Et sensibilise celle-ci à les aider à se sentir chez eux car cela peut être un moyen de mettre un terme à cette crise.
7- LA MÈRE : 60-20-20
EVRAD est un doualais qui a décidé de mettre en avant un plat camerounais apprécié de tout un peuple et par toutes les classes sociales : LE BEIGNET-HARICOT-BOUILLIE (BHB)
Il met en lumière l’évolution de ce plat qui à la base était considéré comme celui des pauvres ; mais s’est imposé et est aujourd’hui un plat de référence.
Il présente aussi le BHB comme un plat rassembleur, inclusif qui réunit et unit tout le monde sans distinction d’ethnies, de langues, de classes de sociales. Il peut être considéré comme 01 plat symbole de la paix.
8- LE TRAVAIL DES PERSONNES ÂGÉES
LUTHER exprime son ressenti en voyant une personne âgée encore entrain de travailler pour s’occuper de sa famille, de ses enfants (qu’il a pourtant envoyé à l’école mais ceux-ci n’ont pas encore un emploie stable) au lieu d’aller en retraite
9- BRAVE
JULIE est étudiante en photographie qui parle des déplacements et difficultés liés à la crise anglophone.
Elle veut amener chacun d’entre nous à se poser la question suivante : ET SI C’ÉTAIT MOI ?
Cette question doit nous amener à respecter la bravoure que ces personnes ont eu de tout quitter ; et susciter en nous un esprit de solidarité.
10- BONABERI IN MY LENS
LARTESIA a présenté le quartier de BONABERI d’hier et d’aujourd’hui.
BONABERI malgré qu’il devienne cosmopolite et que son environnement change, garde toujours ce côté ancien.
Cette magnifique soirée s’est terminée par la remise de lots aux 03 meilleurs de cet atelier. Il s’agit de :
- GEDEON GATCHEU (1er lot)
- JULIE YONKE (2ème lot)
- BIENVENUE FOTSO (3ème lot)
Nous conclurons par cette pensée de la Commissaire d’Exposition VIVIANE MAGHELA qui dit je cite :
La photographie est une question de mémoire.
Let The African Vibration Rain On You